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PRAIrie
de l'amour

« En traversant la prairie de l’amour, je ressens mon cœur exprimer un large sourire. Je m’aime et j’aime, je me délecte de chaque chose, chaque odeur, chaque son. Je dis merci à ce moment de vie, à cette formidable parenthèse de joie et je me félicite de mon aptitude à en jouir pleinement. »

 

(Je mets l’amour au centre de ma vie et je dis merci)

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JE VIS EN HARMONIE AVEC LES CHOIX DE MON CŒUR

J’EXPRIME MA GRATITUDE

Pour être équilibré, en harmonie avec moi-même et tout ce qui m’entoure, je dois parvenir à l’unicité entre mes trois éléments sources, comme l’évoque la symbolique chinoise de l’homme total, debout entre ciel et terre :

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-  Mon esprit symbolisé par le cercle, ouvert aux énergies du Ciel,

Mon corps symbolisé par le carré, ouvert aux énergies de la Terre,

- Mon cœur symbolisé par la croix, trait d’union entre ces deux sources d’énergie.

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 L’équation de l’Equilibre peut donc s’énoncer à l’identique de la désormais célèbre équivalence entre masse et énergie formulée par Alfred Einstein en 1905 :

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E=MC2 : l’Equilibre = (harmonie entre) le Mental, le Corps et le Cœur

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 Les codes de mon quotidien rationnel, matériel, favorisent le paraître au détriment de l’être. Ces « règles » me font courir en recherche de performance, de perfectionnisme tout en me demandant de répondre aux injonctions de la normalité, de la morale. Cette double exigence crée un déséquilibre qui me fait privilégier selon les circonstances soit mon esprit, soit mon corps, et m’empêche d’écouter les voix de mon cœur.

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Mon esprit aux commandes analyse, prend des décisions et soumet mon corps à une forte pression qui peut lui causer des désagréments, voire de lourds dégâts à plus long terme. Quand c’est mon corps qui prend le dessus, quand je laisse une maladie, une douleur prendre le contrôle de mes pensées, c’est mon esprit qui panique, stresse, parfois jusqu’à déprimer.

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Et mon cœur dans tout ça ? Comment lui redonner sa place centrale, rétablir l’équilibre entre mes trois éléments sources ? Comment permettre à l’énergie de vie de circuler à nouveau harmonieusement en moi ? 

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Il me faut pour cela œuvrer à réhabiliter l’intelligence intuitive de mon cœur. Ce cœur couleur rouge passion, symbole de l’amour, qui, croyait-on autrefois, abritait le siège de l’âme. Apprendre à l’écouter, à lui permettre de s’exprimer sans subir le dictat des préceptes instaurés par mon corps et mon esprit : la quête éperdue d’une plastique de rêve, d’une santé parfaite, d’une situation idéale ou de quelques biens matériels. Ne plus me priver de cette imagination, de cette créativité, de cette part subjective qui m’indique instinctivement ce qui est bon ou non pour moi. Si ma raison peut m’indiquer ce qu’il me faut éviter, seul mon cœur peut me dire ce qu’il faut faire.

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Je laisse s’exprimer cette petite voix intérieure, cette messagère de mon sixième sens qu’on appelle l’intuition. Je réalise qu’elle m’envoie le plus souvent des informations appropriées, comme le ferait une personne proche qui me connaît parfaitement. J’apprends à lui faire confiance, à me laisser guider par elle, à suivre ses suggestions. Je m’attache à lui redonner une place de choix dans mes prises de décision. Cette réhabilitation me permet de bénéficier de la spontanéité, de la tonalité émotionnelle qui viennent enrichir la logique de ma raison pour appréhender une situation.

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Vivre intensément, attentif aux sourires de mon cœur, aux appels du plaisir, à la magie de mes rêves et à l’amour que je me porte et que je donne aux autres. Cet amour messager du cœur, du corps et de l’esprit réunis, qui rend la vie belle, excitante, emplie d’optimisme et de folie. Cette nécessité d’aimer qui, sous chacune de ses facettes, change mon attitude, me fait percevoir les choses différemment, éloigne la solitude.

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Ce comportement fluctuant qui peut être source de souffrance, d’aveuglement, mais qui sait me transcender, m’augmenter, comme nul autre pareil. C’est une alchimie en constante évolution entre émotion, respect et partage qui me fait exister et m’élever tout au long de mon existence. Cet amour qui inspire depuis toujours poètes, écrivains, chanteurs, réalisateurs, philosophes…

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L’amour émotion est source d’affection et d’attirance envers l’autre (son conjoint, ses amis, ses enfants, ses parents…). Il se fonde sur l’instinct de conservation (protéger sa famille et ses enfants, souhait d’être soi-même protégé) ou sur l’instinct de reproduction (envies sexuelles).

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C’est pour cela que l’amour s’accompagne de désirs (désir de l’autre, désir d’être rassuré…), d’attentes (être aimé en retour, avoir un conjoint idéal…) et de peurs (peur de manquer, peur de perdre…).

Ce sentiment complexe accompagne mon parcours de vie : je l’imagine, l’attends, le recherche, le fantasme. Et quand je le rencontre, il m’offre sa palette de plaisirs et parfois de douleurs, quels que soient mon âge, mon appartenance sociale, mes origines.

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Car l’amour implique une réciprocité. Sinon, il fait place à la tristesse, à la déception. Il peut alors évoluer en colère, jalousie, souffrance ou même haine.

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Ce mélange d’amitié, de tendresse et d’attirance physique est influencé lui aussi par mon éducation : l’enfant d’une mère absente, indifférente, tissera plus péniblement des liens amoureux (ou amicaux) avec les autres. Celui ou celle qui a connu une enfance heureuse, sereine, protégée, trouvera dans ses histoires d’amour (ou d’amitié) la continuité d’un même bonheur. Quant à l’enfant qui a vécu une situation mixte de présence et d’absence, d’affection et de rejet, il recherchera la relation sécuritaire dont il a jadis été privé.

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M’ouvrir à moi pour m’ouvrir à l’altérité :

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Je peux décider de cicatriser ces blessures, ces manques en m’appréciant tel que je suis, avec mon histoire, mes particularités. Ma vision de moi-même n’est qu’une construction de mon esprit. Il m’appartient de la rendre aussi positive que possible : je veille sur ma santé physique et mentale, j’apprécie tout ce qui fait que je suis moi, je satisfais mes besoins réels, je prends soin de moi comme un parent aimant le fait pour un enfant. J’évolue vers cet amour de moi en m’appuyant sur les deux piliers fondateurs de mon identité :

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. Ma faculté d’identification qui m’aide à me bâtir comme l’Autre,

. Ma faculté de différenciation qui m’aide à me bâtir en tant que Moi.

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Ce processus de narcissisation me permet, sans égocentrisme, sans nombrilisme, sans démesure, de m’accorder de l’importance tout en acceptant avec indulgence mes défauts, mes imperfections.

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Comment se développe ce narcissisme nécessaire ?

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Bébé, je me considère comme le centre du monde. Je ressens ma mère comme une partie de mon propre corps. Je la vois répondre très vite à mes demandes, je suis donc persuadé que j’ai sur elle le même pouvoir que sur ma jambe ou mon bras. Cette courte période que Freud appelle « narcissisme primaire » est fondatrice et peut générer des troubles psychiques majeurs si anormalité.

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En grandissant, ma mère répond de moins en moins instantanément à mes sollicitations, je prends conscience qu’elle a une existence propre et qu’il existe une réalité extérieure.

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Je m’attache alors à agir sur celle-ci, à choisir des objets d’amour (choses, personnes…). Ma libido se partage en deux : la « libido du moi » qui me fait m’aimer moi-même et la « libido d’objet » qui me fait aimer les autres. Freud nomme « narcissisme secondaire » cet amour de soi lié à la découverte de la réalité extérieure.

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 Cette étape peut créer des difficultés car ma quantité de libido est limitée. Pour faire simple, si je m’aime trop, je n’en dispose plus pour aimer les autres et inversement. Cet équilibre est le garant d’un narcissisme solide, essentiel dans la construction du « moi ».

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Plus je deviens « moi », plus je prends conscience de ma différence en me portant du respect, tout en respectant de la même manière la différence de l’Autre. Je peux ainsi aborder sereinement mes relations avec autrui, pour pouvoir aimer : car comment prendre soin des autres si je ne prends pas soin de moi ? Comment me soucier du bien-être des autres si je ne me soucie pas du mien ? Comment respecter les autres si je ne me respecte pas ? Comment accepter les autres tels qu’ils sont si je ne m’accepte pas tel que je suis ?

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Il est difficile, quelle que soit ma motivation, de répondre de manière efficace aux demandes et aux besoins des autres sans avoir auparavant trouvé moi-même un certain équilibre. Un peu à l’image d’un sauveteur qui intervient pour venir en aide à quelqu’un. Il se soucie en premier lieu de garantir sa propre sécurité. Prendre soin de soi pour atteindre un seuil d’efficacité maximal, pour être pleinement au service de l’autre.

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Je peux alors tendre vers l’amour véritable, dénué d’ego : je m’unis alors non pas par intérêt ou par plaisir, mais pour établir un lien de fraternité avec l’Autre. Je cherche à le comprendre sans le contraindre, à aimer sa liberté, à l’accepter sans le juger. C’est la reconnaissance que je suis l’Autre et que l’Autre est moi-même. C’est aussi intégrer que de la richesse de cette interconnexion dépend notre avenir commun.

Aimer les gens pour ce qu’ils sont et non pour ce qu’ils peuvent m’apporter éventuellement en retour. Vivre ce sentiment désintéressé, c’est m’ouvrir les portes de l’amitié, de la générosité, d’une relation aux autres ouverte au respect, à l’échange.

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 Aimer sans calcul, sans rien en attendre en retour, est plus qu’une émotion. C’est une manière d’être qui, pour être bien vécue, doit cependant s’adapter à chaque relation. Car en matière d’amour, tout comme pour l’éducation, il existe des limites et des règles à respecter. Ces barrières qui garantissent la pérennité de la coexistence, qui clarifient mon rapport à autrui, dans un cadre affectif sain, accepté, partagé et source de bonheur.

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Voir, entendre, sentir, toucher, goûter, ouvrir mon cœur et apprécier tout ce que la vie offre de beau et de bon me donne envie d’exprimer ma gratitude.

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La gratitude, c’est dire merci et encore plus. C’est l’expression d’un sentiment de reconnaissance pour tous les bienfaits que la vie m’apporte, comme autant de cadeaux qui me sont offerts. C’est une attitude qui me permet de fixer mon attention sur le positif, en dépit des aléas et des difficultés de l’existence. Elle me permet aussi de me connecter davantage à mon environnement, à la beauté de la nature, aux merveilles du monde.

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C’est apprécier ce que je possède déjà au lieu de le considérer comme un dû. C’est me libérer des griffes de l’envie, des tentations suscitées par la société de consommation. Je me concentre sur les éléments heureux de ma vie et me détourne de ce que je n’ai pas.  C’est un remède au « toujours plus ».

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Dire merci décentre l’attention de ma personne et l’oriente en direction des autres et de tout ce qu’ils m’apportent. C’est une composante essentielle de la relation aux autres et à moi-même. Il existe un lien étroit entre gratitude et intégration sociale. Plus je suis reconnaissant, mieux je m’adapte à la communauté, ce qui génère en moi encore plus de gratitude, etc...

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Les bénéfices de la gratitude vont au-delà du bien-être et de la qualité de mes relations. Témoigner de la reconnaissance et se centrer sur du positif est bon pour ma santé : diminution du stress, augmentation de la vigilance, de la vitalité, meilleure qualité de sommeil. Ce fonctionnement n’est pas une fuite, il ne me sert pas d’alibi pour nier le négatif. Il me permet d’apprécier pleinement les bons côtés de mon existence comme des cadeaux à vivre intensément. 

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Je suis conscient de ce que j’ai, je peux développer une évaluation objective de ce que je désire avoir. J’apaise mon mental en me débarrassant de la sensation de manque. Et bien sûr, je n’oublie pas de me remercier pour tout ce que je suis !

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La pratique de la gratitude donne une signification à mon passé, de la sérénité à mon présent et de la perspective pour mon avenir. Elle me fait dépasser mon expérience individuelle pour me connecter aux êtres et aux choses que j’apprécie. Elle m’ouvre à l’amour et au désir de partage.

Exercice : COEUR/THORAX ET DOUCE CHALEUR                          

Pour se faire du bien, se procurer du bien-être :

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(Après installation de la détente) « Je pose délicatement mes mains sur mon thorax, au niveau de mon cœur… Je prends conscience du contact de mes mains sur mon cœur … Je laisse mon thorax s’apaiser et se réconforter au contact de mes mains, comme si elles le protégeaient de toute agression extérieure… Je prends conscience du poids de mes mains, de leur présence sur cette partie de mon corps… Et je réalise maintenant que mes mains dégagent une certaine chaleur… Douce chaleur perceptible sur toute la surface de mes mains… Mains que j’imagine devenir de plus en plus chaudes, comme si elles étaient exposées au soleil ou enfoncées sous du sable chaud… Je sens que la chaleur augmente un peu plus sur chacune de mes expirations… Je peux ressentir une douce chaleur sur la région de mon thorax, au niveau de mon cœur, sous mes mains… Et j’imagine maintenant que cette douce chaleur traverse ma peau pour se diffuser à l’intérieur de mon thorax… Je laisse pénétrer cette douce chaleur… Je sens que mon thorax est agréablement chaud, non seulement en surface, mais aussi en profondeur… J’imagine que depuis mes mains se diffuse une onde de chaleur qui se répand à l’intérieur de mon thorax… Tout mon thorax est maintenant rempli d’une douce chaleur… Et sous l’effet bienveillant de cette douce chaleur, il se décontracte de plus en plus profondément… Sur chaque inspiration, je laisse cette douce chaleur nourrir et dynamiser chaque cellule des muscles et organes présents dans cette région de mon corps… Et sur chaque expiration, je la laisse se diffuser depuis la région de mon thorax partout ailleurs dans mon corps… Chaque respiration installe un peu plus cette douce chaleur et son énergie positive… Je sens augmenter en moi cette énergie positive… J’accueille ces sensations de bien-être, comme rechargé de l’intérieur… Sensations de bien-être qui vont m’accompagner longtemps encore après cet exercice… Et tout en restant en contact avec ces sensations de bien-être, je me fais à l’idée de revenir dans quelques instants seulement ici et maintenant… » (Retour à l’éveil)

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